Ces derniers mois, le parvovirus B19 se propage de plus en plus en France. Cet agent pathogène responsable d’une infection “poursuit son ascension en 2024 avec un pic qui n’a jamais été atteint au mois de mars”, remarque Santé publique France (SPF) dans un bulletin publié le lundi 22 avril. Quatre nouveau-nés et un enfant de moins d’un an ont succombé à la maladie depuis le début de l’année, suite à une infection congénitale. Le nombre de décès des suites d’une contamination au parvovirus B19 est ainsi passé de 1,8 en moyenne par an à 5 juste depuis le début de l’année 2024. Plus globalement, l’épidémie chez les moins de 15 ans a augmenté ces dernières années. “Le nombre de cas d’infections sévères à Parvovirus B 19 serait en augmentation, comme cela a été signalé […] par certains médecins urgentistes et réanimateurs”, note Santé Publique France.
Le parvovirus touche habituellement en grande majorité les adultes, plus particulièrement les personnes souffrant d’immunodépression, d’anémie chronique, et les femmes enceintes. Désormais, il atteint aussi les nouveaux nés.
Parvovirus B19 : des formes asymptomatiques et des formes graves
Le parvovirus B19 se transmet par voie respiratoire. Ce sont les gouttelettes propulsées lorsque l’on parle ou lors des éternuements qui permettent la propagation du virus. La contamination engendre de nombreux cas présentant une forme asymptomatique de l’infection tandis que d’autres génèrent de la fièvre, des maux de tête, des maux de ventre, et des écoulements nasaux. Par ailleurs, le parvovirus B19 peut être à l’origine d’une autre maladie infectieuse qui s’appelle l’érythème infectieux et se traduit par une éruption cutanée. Il n’existe à ce jour pas de vaccin contre le parvovirus B19. En revanche, après l’avoir contracté, la personne est immunisée à vie.